L'hyperthermie magnétique consiste à élever la température d'une tumeur grâce à l'utilisation conjointe de nanoparticules magnétiques et d'un champ magnétique à haute fréquence. Deux équipes du laboratoire travaillent depuis plusieurs années à optimiser les propriétés d'échauffement des nanoparticules magnétiques. Elles ont récemment démontré le potentiel des nano-objets à base de carbures de fer pour cette application en développant une méthode de synthèse par voie organométallique de nanoparticules de carbure de fer pur (type MM1), et de cœurs de fer métallique enrobés d'une coquille de carbure de fer (type MM2). Les deux types présentent une bonne stabilité à l'air et une forte aimantation à saturation. Le procédé basé sur la décomposition de Fe(CO)5 sur des germes de Fe(0) préformés permet de contrôler la quantité de carbone qui diffuse dans le fer, et ainsi d'ajuster l'anisotropie magnétique des nanoparticules produites. Cela conduit à des échauffements sans précédent en hyperthermie pour des amplitudes de champ modérées, i.e. restant dans la gamme requise pour les traitements médicaux.
Travail conjoint des équipes « Nanostructure et Chimie Organométallique » et « Nanomagnétisme ».
Pour plus de détails, voir A. Meffre et collaborateurs, Nano Letters 2012, 12, 4722?4728.